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INSTABILITÉ DE L’ÉPAULE 3

 
Les principaux risques liés à l’intervention chirurgicale
Dr Philippe Planté Bordeneuve
 
Bien que cela soit exceptionnel, l’état de votre membre peut toujours être pire après l’intervention, qu’avant l’intervention. L’intervention chirurgicale n’est donc réalisée que si votre gêne est importante, ou que pour reprendre une pratique sportive spécifique vous acceptez un risque que nous cherchons, toujours, à minimiser.
 
Les complications et problèmes liés à l’intervention chirurgicale
Une infection nosocomiale (apparue dans les suites de l’intervention) est plus rare par technique arthroscopique car l’intervention chirurgicale est réalisée en gonflant votre épaule avec du sérum physiologique stérile. Cependant, en cas de douleur importante, de fièvre inexpliquée, de rougeur ou d’écoulement purulent à l’épaule, sur la cicatrice ou sur les points d’arthroscopie, il vous faut venir consulter en urgence.
 
La récidive des luxations, réapparition des douleurs est peu fréquentes mais toujours possible. Elle peut nécessiter une autre intervention chirurgicale.
Non fusion osseuse en cas de butée de Latarjet, pouvant nécessiter une réintervention.
 
Dans certains cas, il peut persister des douleurs ou une gêne. Rassurer vous, si l’intervention vous est proposée, c’est que globalement l’amélioration est franche. Des douleurs invalidantes peuvent malgré tout persister.
 
Raideur de l’épaule, survenant de façon isolée (capsulite rétractile) ou dans un contexte de syndrome algo neuro dystrophique, c'est-à-dire diminution des amplitudes articulaires et de la mobilité de votre épaule. Elle est liée à une rétraction de la capsule articulaire. Le plus souvent cela s’améliore avec une rééducation fonctionnelle prolongée. Une rééducation en piscine (balnéothérapie) peut être utile et prescrite dans certains cas. Il peut parfois persister une limitation de la rotation externe ou une gêne dans les mouvements extrêmes et sportifs.
 
Les lésions neurologiques sont très rares mais peuvent laisser des séquelles graves et définitives à type de paralysie de la fonction ou de perte de la sensibilité du coude ou de la main.
 
Un syndrome algo neuro dystrophique : il s’agit du système nerveux sympathique qui ne fonctionne plus normalement. Cela provoque des douleurs très importantes, souvent associé au début à des douleurs de la main, un gonflement, ou des périodes qui alternent une main froide puis chaude ou « transpirante ». L’évolution est très lente. La meilleure façon d’éviter cette complication est une bonne prise en charge des douleurs après l’intervention ; si les antalgiques prescris sont insuffisants, discutées en rapidement avec votre chirurgien ou votre médecin généraliste.
 
Cette liste ne comprend pas toutes les complications qui peuvent survenir, mais les principales en fréquence et en gravité. N’hésitez pas à en parler avec votre chirurgien.
 
Enfin, d’autant plus que le (la) patient(e) a une activité professionnelle manuelle, on ne peut jamais garantir la reprise du travail au même poste et fonction.
 
Si vous observez un problème particulier ou inquiétant, n’hésitez pas à venir revoir votre chirurgien.
 
Nous vous souhaitons un prompt rétablissement et une bonne remise en forme.
 
Dr Philippe Planté Bordeneuve et toute l'équipe.