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TRAITEMENT DE L’ARTHROSE DU GENOU PAR PROTHÈSE TOTALE OU UNI COMPARTIMENTAIRE DU GENOU 3: LES PRINCIPAUX RISQUES LIEES A L'INTERVENTION CHIRURGICALE.

Les principaux risques liés à l’intervention chirurgicale
 
Les principales complications survenant lors de prothèses de genou
Bien que cela soit exceptionnel, l’état de votre membre peut toujours être pire après l’intervention, qu’avant l’intervention. L’intervention chirurgicale n’est donc réalisée que si votre gêne est importante,
Cette liste n’est pas exhaustive et reprendra que les principales complications, dans le but de vous faire assimiler que toute intervention à un risque. 
Heureusement les complications sont rares et la plupart ont une ou plusieurs solutions pour les résoudre.
 
 
Infection nosocomiale : c’est une infection acquise dans un centre hospitalier, provenant soit de germes hospitaliers, soit le plus souvent de germes que vous avez habituellement sur vous-même. 
Pour diminuer le risque d’infection, outre les mesures que nous prenons, nous vous recommandons de bien prendre les douches avant l’intervention, de cesser de fumer, de respecter les consignes d’hygiène pré et post opératoire, d’utiliser les solutions hydro alcooliques pour nettoyage des mains, par vous et vos visiteurs (lors de l’entrée et  de la sortie de votre chambre).
La survenue d’une infection peut nécessiter d’effectuer une nouvelle intervention pour nettoyer la prothèse, parfois pour retirer la prothèse et en refaire une nouvelle, soit dans le même temps opératoire, soit dans un 2ième temps après plusieurs semaines de délai.
 
Raideur du genou. Le but est d‘avoir une extension complète du genou et une flexion qui atteint 110°. Parfois cet objectif n’est pas atteint aisément.
La plupart du temps, ce problème sera assez facilement résolu ; votre chirurgien n’hésitera pas à vous proposer de « plier » votre genou sous anesthésie au bloc opératoire, sans refaire d’incision, dans le but de vous faire récupérer plus vite, et d’éviter des séances de rééducation douloureuse. 
 
Plus rarement, cette raideur du genou peut persister, être gênante. Elle peut alors nécessiter une « libération des adhérences » réalisée la plupart du temps par technique arthroscopique. Cependant très rarement, cela peut obliger à changer toute ou partie de la prothèse.
 
Nécrose cutanée : la cicatrice s’ouvre car une partie de la peau est morte et ne cicatrise pas. Cela est parfois traiter par de simples pansements, ou de « refaire la cicatrice » au bloc opératoire. Plus rarement, cela peut nécessiter de faire un lambeau musculaire de couverture en utilisant un de vos muscles de jambe.
Il faut faire attention, car c’est la peau qui vous protège des infections profondes.
 
Douleurs résiduelles. elles sont peu fréquentes, mais il peut persister souvent des petits bruits. On oublie rarement que l’on a une prothèse au genou (à la différence de la hanche).
 
Durée de vie de la prothèse : ceci vous a été expliqué en consultation. Retenez que plus de 94% des prothèses « totales » sont encore en place à plus de 15 ans.
 
Luxation des implants : c’est une complication rare au genou. Le plus souvent, il s’agit de la rotule qui part en dehors, rarement c’est le tibia qui se désolidarise du fémur. Cela nécessite le plus souvent une nouvelle intervention chirurgicale.
 
Fracture du fémur ou du tibia. Ceci peut survenir lors de l’intervention, ou plus tard lors d’une chute. Son retentissement est variable, et le plus souvent amène le chirurgien à adapter l’intervention, plus rarement à changer la prothèse.
 
Rupture de l’appareil extenseur : par fracture de rotule ou rupture du tendon rotulien provoquant la perte de l’extension active du genou et amenant à une nouvelle intervention pour refaire l’appareil extenseur.
 
Complications liées aux implants : Allergie exceptionnelle (mais il est important de dire si vous avez une allergie aux métaux connue), usure prématuré des implants … ces complications sont rares et nécessitent souvent une nouvelle intervention, parfois en urgence.
 
Lésion vasculaire et nerveuse exceptionnelles décrites dans la littérature, parfois gravissime et pouvant laisser des séquelles graves avec par exemple paralysie empêchant de « relever » le pied.
 
Phlébite et embolie pulmonaire : 
Il s’agit de la constitution d’un caillot dans une veine (phlébite), pouvant  migrer dans les vaisseaux du poumon : c’est alors une « embolie pulmonaire ». Cette complication est prévenue en grande partie par la prescription des anticoagulants. Sa fréquence est augmentée si vous ou un membre proche de votre famille a déjà eu une phlébite, si vous fumez, prenez la « pilule » (œstro progestatif), ou si vous avez un surpoids important, un diabète...
La prise d’anti-coagulants peut provoquer un hématome après l’intervention, pouvant nécessiter une évacuation chirurgicale.
 
Cicatrice inesthétique : rare ; peut être « refaite » en cas de besoin au minimum 6 mois après l’opération de la hanche.
 
Un syndrome algo neuro dystrophique : il s’agit du système nerveux sympathique qui ne fonctionne plus normalement. Cela provoque des douleurs très importantes, souvent associé au début à des douleurs de la main, un gonflement, ou des périodes qui alternent une main froide puis chaude ou « transpirante ». L’évolution est très lente. La meilleure façon d’éviter cette complication est une bonne prise en charge des douleurs après l’intervention ; si les antalgiques prescris sont insuffisants, discutées en rapidement avec votre chirurgien ou votre médecin généraliste.
 
N’hésitez pas à poser à votre chirurgien, toutes questions que vous jugerez utiles.
Dr Philippe Planté Bordeneuve et l’équipe.