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PRISE EN CHARGE DES RUPTURES DU LIGAMENT CROISÉ ANTÉRIEUR PAR PLASTIES LIGAMENTAIRES 1 : Généralités et principes


Pourquoi et comment une plastie ligamentaire ; principes généraux

Voici quelques explications sur la prise en charge pour un patient ayant une rupture des ligaments croisé antérieur du genou ayant provoqué une instabilité » (dérobements) du genou.
 
1) Une plastie du ligament croisé antéro externe ? : Voici quelques explications.
  • Le ligament croisé antérieur de votre genou a été « «déchiré » ; cela est survenu lors d’un accident sportif, peut être dans votre vie quotidienne ou professionnelle,
  • La conséquence est la répétition d’accidents d’instabilité de votre genou, qui n’est plus fiable, et peu se dérober, amenant à des « entorses à répétition ».
  • La répétition de ces accidents va progressivement abimer les ménisques, le cartilage, et les autres ligaments, évoluant plus ou moins rapidement vers une arthrose (destruction du cartilage) qu’il sera beaucoup plus difficile de traiter, laissant le plus souvent plus de séquelles,
  • Dans le but d’éviter ou de ralentir la dégradation de votre genou, votre chirurgien vous a proposé de faire une « ligamentoplastie » du croisé antérieur.
  • La recommandation pour les sujets « jeunes » est  de faire cette intervention dans un délai de moins de 6 mois suivant la rupture du ligament pour éviter que des « dégâts définitifs » ne soient apparus (Bone Joint Surgery, 2013 ; 95-B :59-64).
  • On prélève sur votre genou un « transplant », c'est-à-dire  des tendons pour les mettre en lieu et place de votre ancien ligament. Les  différents « transplants » habituellement utilisés sont :
  1. de réaliser une greffe dite « courte » DT4, utilisant seul le tendon du « demi tendineux », laissant en place le tendon du « droit interne » (Gracilis),
  2. une greffe classique utilisant les tendons du droit interne et du demi tendineux (DiDt),
  3. ou utilisant un greffon « os-tendon-os » avec le tendon rotulien : intervention dite de « Kenneth-Jones ».
  • le reste de l’intervention est faite par technique arthroscopique, par de petites incisions, permettant d’introduire un « optique » relié à une caméra (l’œil du chirurgien), et des instruments permettant d’effectuer l’intervention. On effectue des « tunnels » dans le tibia et le fémur, pour positionner le nouveau ligament en lieu de place de l’ancien ; ce « transplant » est ensuite fixé sur le tibia ou le fémur. 
  • D’autres éléments de votre genou peuvent être traités dans le même temps. S’il existe une lésion du ménisque, le choix du traitement sera fait lors de l’intervention en fonction du type de lésion observée. Dans certains cas, le ménisque peut être laissé en place sans ne rien faire, dans d’autres situations sera réalisée une « suture méniscale ». Enfin parfois seul une méniscectomie partielle (ablation de la partie du ménisque abimé) sera possible. Le choix de notre équipe  est « d’économiser » au plus votre ménisque, car cela ralenti l’évolution d’une possible arthrose. Cependant, il existe des « échecs » de  suture méniscale.
 
Tout ceci vous a été expliqué par votre chirurgien en consultation. N’hésitez pas à le revoir pour lui poser toutes les questions que vous souhaitez.
 
Rédigé par le Dr Philippe Planté Bordeneuve et toute l'équipe.